gagne l’histoire de l’héritage, même si ce qu’elle motive n’a, ça, rien de très folichon.

 

Le plus gros problème de cette œuvre est selon moi sa ressemblance avec deux autres histoires précédemment vues chez Disney. On sent ici un espèce de mélange entre «La Belle et le clochard» et «Les 101 Dalmatiens». On retrouve en effet Lady, dans la peau de Duchesse, qui a bien sûr un caractère très différent mais qui est dans à peu près la même situation et Clochard dans celle de Thomas O’Malley, ici tout de même très semblable. Le conflit entre les deux mondes est tout aussi présent dans les deux films, qui plus est à peu près de la même façon. On ajoute cependant à cela un peu d’aventure. On emmène donc les animaux assez loin et ils doivent se débrouiller pour revenir chez eux. Même chose que dans Les 101 Dalmatiens sorti moins de dix ans plus tôt… Ce qui est nouveau? Le contexte français, le jazz et les trois chatons, quoique sans doute inspiré par les chiots des 101 Dalmatiens… Moi, ça m’a frappé et dérangé, ce qui fait que je ne suis pas vraiment en état d’apprécier le film convenablement.

 

Ce n’est pas non plus avec ses personnages que Les Aristochats va réussir à se rattraper… Ceux-ci sont en effet caricaturaux au possible, en particulier Duchesse et O’Malley, ce qui les rend assez détestables. Les deux chiens ont cependant une relation qui amène plusieurs moments d’humour alléchants et le notaire apporte lui aussi une touche d’humour considérable, nous donnant même des regrets de ne pas avoir pu le voir à plus d’occasions au courant du film.

 

Définitivement, Les Aristochats est sur une pente descendante, puisque même le dessin n’est pas génial… On entre dans cette ère de Disney, heureusement plutôt courte mais entamée graduellement dans les précédents films (plus flagrant dans Merlin l’enchanteur), où le style des personnages est assez « sketchy », croquis-esque, en d’autres mots déjà plus français. On voit des lignes de crayon dépasser, d’autres apparaître par moments irréguliers… Cela pourrait charmer certains, mais ce n’est pas mon cas. Qui plus est, on voit plusieurs animations se répéter, comme dans Le Livre de la jungle. Malgré tout, les décors sont eux plutôt jolis, il faut tout de même leur donner ça.

 

Enfin, un constat positif? Et oui, la voici, la force du film, la musique! Bon, je ne peux pas non plus dire que c’est excellent, mais c’est tout de même bon, certaines chansons sont assez bonnes («Des Gammes et des arpèges» et «Tout le monde veut devenir un cat» en particulier), d’autres un peu moins («Thomas O’Malley») mais toujours tolérables. Les instrumentaux sont eux aussi bons, traduisant souvent bien l’ambiance française.

 

Le constat est donc plutôt négatif pour Les Aristochats. Il n’a pas grand-chose pour lui, mis à part de bonnes chansons et une bonne fin. Il réussit tout de même à plaire à quelques-uns, mais je ne fais clairement pas parti de ceux-là…