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L’ouverture du film pourrait nous le faire croire, dans tous les cas. Premièrement, le title design est absolument excellent, non seulement dans son concept, mais également dans exécution tant la texture est magnifique. Même toute la séquence d’ouverture est en fait à louanger. Illustration non seulement l’objet crucial qu’est la poupée mais également le processus de création en général, qui mène 

Film

 

Les studios Laika ont beau être encore jeunes, leur objectif a à lui seul de quoi gagner l’intérêt de quiconque : créer de grands films en utilisant la stop-motion, une méthode très peu utilisée à notre époque. Coraline, leur deuxième long-métrage, est-il un bon exemple de leur savoir-faire?

 

Critique

L'édition que je vais critiquer est l'édition Standard en Blu-ray de Zone A et de Région 1, sorti en 2011 que je me suis procuré en 2015.

au film que nous regardons, elle nous confronte également à l’esprit creepy du film et ce dès le départ, ce qui n’est pas pour déplaire.

 

Car cette ambiance se retrouve bien évidemment dans tout le reste du film, et y est d’ailleurs tout aussi bien représentée, meublant efficacement un univers particulièrement décalé mais également infiniment foisonnant. La mythologie se révèle ainsi passionnante, ajoutant sans cesse différents éléments cohérents et surprenants, mais dont l’ignorance ne gâchait pas le visionnement au préalable. Le thème des insectes, qu’on ne voyait pas vraiment venir au départ mais qui est, au 

final, un élément-clé du film, est lui aussi le bienvenu et reste cohérent avec l’esprit de Coraline. D’ailleurs, la métaphore entre l’autre mère qui attire Coraline avec quelque chose d’alléchant et les araignées qui attrapent leurs proies de la même façon est très appréciable.

 

Cet esprit particulier est fortement supporté, comme dans bien des œuvres audiovisuelles, par une excellente trame sonore. En deux volets, soient les chansons avec paroles et, vous l’aurez bien compris, les pièces instrumentales, les deux savent exceller chacun de leur côté, la première relevant l’innocence et la nostalgie de l’enfance, et l’autre nous accompagnant dans les moments plus portés vers l’action ou l’émotion de l’histoire. Malheureusement, elles ne forment pas tout à fait une unité, même si elles réussissent à nous transporter dans le même univers sans trop de dissonance.

 

ajoute à l’aspect crédible du visuel, tout comme la profondeur des décors, extrêmement impressionnante considérant qu’il s’agit là de stop-motion.

 

Un autre élément supportant cet univers particulier est la réalisation. Et là, on frôle la perfection. L’utilisation de plans en angle, plutôt inusités dans le cinéma d’animation, est un ajout considérablement apprécié. Le film réussit à également à nous transmettre les émotions de Caroline efficacement, notamment lors de la scène où elle s’ennuie dans cette nouvelle maison où elle se retrouve seule. L’effet de brume, lorsque présent, est également très convaincant et

logique. Il est d’ailleurs fort agréable de voir que ce qui aurait pu être fait en effets spéciaux (le tunnel vers l’autre monde) a plutôt été confectionné avec la stop-motion. On regrette cependant que ce procédé utilisé transmette très mal l’émotion, comme c’est d’ailleurs le cas lorsque Coraline pleure, après avoir perdu ses parents. On n’y croit pas une seule seconde et ça nous empêche de vivre l’émotion avec le personnage.

 

Et en tout ce qui a trait à la stop-motion, le constat est particulièrement positif. Les animations sont d’ailleurs extrêmement fluides, même lorsqu’il y a énormément de personnages à l’écran ou bien que des personnages sautent sans arrêt (la séquences des souris par exemple, qui a dû être énormément difficile à créer en stop-motion). Plusieurs mouvements de caméra réussissent également à nous impressionner, très audacieux pour de la stop-motion. On retrouve de surcroît de très jolis détails graphiques, comme les joues de Mme Spink ou le ventre de Bobinski qui bougent selon leur propre 

Whyborn est lui aussi un personnage très intéressant, un peu dérangé mais certainement attachant. Sa relation avec Coraline est prenante dès leur première rencontre, ce qui est une excellente chose. Son chat, qui gagne en importance au fil du long-métrage, est également un point très positif du film. Même les personnages secondaires sont très bien travaillés, nous transportant tous dans des univers foncièrement différents mais toujours captivants, et nous faisant rire aux éclats dans certains cas (le duo Spink/Forcible étant un bon exemple). Le film réussit également à nous faire peur avec une méchante convaincante, bien qu’une backstory plus élaborée aurait été plus appréciée.

 

Ces personnages sont pourtant très réussis. D’une part, Coraline fait un personnage principal convaincant malgré son tempérament qui énerve parfois. C’est vrai que le fait qu’elle soit blasée tout au long du film n’aide pas vraiment. Ses parents sont cependant absolument parfaits dans leur imperfection, rappelant de véritables parents, tout en nuance. La relation familiale est d’ailleurs très réaliste et le design du père est à souligner.

toute autre signification, souvent brillante, mais une façon plus subtile aurait sans doute pu être trouvée pour en arriver au même effet. Après ce schéma étrange des trois épreuves, nous en arrivons à l’affrontement final avec l’autre mère, séquence poignante mais encore une fois bien trop courte! Suit un «Vous croyiez que c’était fini? Et bien non!» encore une fois plutôt étrange, mais celui-ci permet tout de même de bien clore le film avec un retour au puit du tout début.

 

Et c’est drôlement dommage car c’est sans doute le temps qui manquait pour explorer cette backstory, temps qui aurait pu être facilement récupéré avec une introduction moins longue. Effectivement, l’histoire est extrêmement longue à démarrer. Ça prend un temps fou avant de commencer à comprendre ce dont le récit nous parlera et quel en sera le but, mais tout s’emballe bien trop vite à la fin, de sorte qu’on ne croit pas du tout en la révélation de l’autre mère, dont le caractère change instantanément, sans aucune nuance! L’issue de Coraline à son problème est également bien trop simple et ressemble à un procédé maladroit pour lui créer une quête bien trop claire pour être crédible! Ceci a quand même comme mérite de nous permettre de revenir sur les événements du film et de leur donner une 

C’est donc avec une structure plutôt mauvaise que Coraline réussit à nous raconter une histoire plutôt bonne mais parfois trop schématisée. On sort tout de même du visionnement ravi d’avoir été plongés dans cet univers élaboré à la mythologie captivante, avec ces personnages tous réussis. Ce film est également une prouesse visuelle au niveau de la stop-motion, mais aussi de la réalisation plus qu’appropriée. Il s’agit donc là d’un long-métrage plutôt imparfait, mais dans lequel vous trouverez certainement plus de bon que de mauvais!

 

Blu-ray

 

Ce disque s'ouvre avec le logo d'Alliance, suivi directement du long-métrage. Un menu contextuel est disponible pour sélectionner la langue, si elle ne s'est pas sélectionnée correctement, suivant les paramètres de votre lecteur. Ce menu reprend comme fond le papier-peint de la jaquette.

 

Contrairement aux disques de Disney, ce Blu-ray possède un visuel. Celui-ci montre les personnages d'un autre monde dans une mise en place un peu étrange mais tout de même recherchée. Un peu trop chargé, le visuel n'en reste pas moins joli et dans les tons du film.

 

La jaquette est plutôt jolie, quoique très simple. Présentée devant un papier-peint, Coraline esquisse un sourire, avec derrière elle une ombre macabre tenant un bouton. Ce qui est plutôt convenu, et donc dommage, c'est que le côté très sombre du film n'obtient ici qu'une allusion. Le sourire du personnage laisse d'ailleurs à penser qu'il s'agit là d'un film plutôt léger. La composition laisse également à désirer, laissant un assez grand espace vide. Seul le logo, conservé tel quel des affiches du film, se mérite une mention, très joli et original. On peut également souligner le fait que la jaquette soit réversible, un procédé tout de même daté mais quelque peu appréciable. On peut ainsi avoir une jaquette principalement francophone, ou bien anglophone, selon nos choix.

 

Packaging

 

L'édition Blu-ray de Coraline est servie sans fourreau, dans un boîtier Amaray 1 disque. Il ne contient aucun imprimé.

 

C'est tout ce qu'il y a sur ce disque! Pas de suppléments (même pas de véritables menus, en fait), rien du tout! Il existe pourtant des bonus pour ce film, mais ceux-ci sont réservés pour l'édition 2 disques plus ancienne du long-métrage. Cette édition, plus récente, ne contient absolument rien...

 

L'image est bien appréciable, mais clairement pas parfaite. Justement, elle semble un peu trop claire par moments et manque de douceur. On note également une très forte compression, notamment dans les dégradés très peu doux et dans les artefacts visibles, principalement dans les noirs. L’image a tout de même comme qualité son grain juste assez léger qui donne au film sa qualité cinématographique, mais même celui-ci est inconstant et donc décevant.

 

Cette édition, extrêmement maigre et simpliste en tous points, est bien décevante. Elle a au moins la brillante idée de révéler ce qu'elle est dès sa jaquette, qui est, à l'image de son contenu, très simple et n'offrant rien d'extraordinaire. L'absence de véritables menus et de bonus ternit bien entendu la note de ce disque. Pour un film aussi récent, surtout considérant qu'il n'y a rien d'autre sur le disque, on est en droit de s'attendre à une image parfaite mais, bien que ses défauts soient passables, ce n'est pas le cas. La seule raison qui pourrait alors pousser quelqu'un à acheter ce Blu-ray serait le film qu'elle contient, nous plongeant dans un univers absolument unique avec des personnages diversifiés et des visuels géniaux. Certes, la fin est bien trop abrupte et schématisée, mais nous avons tout de même droit à un début et un milieu excellents. Heureusement, la jaquette réversible accorde deux points bonis à cette édition. Cela dit, si le film vous intéresse ne serait-ce que légèrement, faites l'effort de vous procurer l’édition de deux disques plus ancienne mais drôlement plus complète!

Total: 55%

Points bonis:

2

Bonus:

0

Image:

7

Graphismes:

5

Film:

8

Note
2. Coraline
(2009)

Coraline s'ennuie à mourir avec ses parents absorbés par le travail et les banalités de la vie. Tentant de se distraire, elle visite sa nouvelle maison et découvre une porte menant vers un monde parallèle où ses parents sont enjoués et entièrement dévoués à son épanouissement. Mais cette seconde famille est peut-être trop belle pour être vraie.

Date de sortie: 19 avril 2011

Édition: Standard

Disponibilité: Oui

Doublage français: Doublage québécois

Langues: Français, anglais, espagnol

Sous-titres: Français, anglais, espagnol

Bonus présents:

 

Aucun supplément

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