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31. Aladdin
(1992)

 

Aladdin, un vagabond d'Agrabah, se voit confier une mission par Jafar: récupérer une lampe dans une sinistre grotte. Cette lampe a cependant quelque chose de particulier: elle contient un génie, qui est dans l'obligation d'exaucer les trois voeux de son maître.

Date de sortie: 13 octobre 2015

Édition: Diamant

Disponibilité: Oui

Doublage français: Doublage québécois avec segment redoublé

Langues: Français, anglais, espagnol

Sous-titres: Français, anglais, espagnol

Bonus présents:

 

  • Commentaire audio – Avec John Musker, Ron Clements et Amy Pell (1 :30 :39)

  • Commentaire audio – Avec Andreas Déjà, Will Finn, Eric Goldberg et Glen Keane (1 :30 :39)

  • Making-of – Un Diamant brut

  • Alan Menken : L’homme à tout faire de la musique (19 :56)

  • Ron et John : Tu ne trouveras jamais un ami comme moi (5 :36)

  • Génie 101 (3 :54)

  • Dans la lampe du Génie : Visite guidée (6 :14)

  • Le Génie en tournée mondiale (3 :14)

  • Aladdin sort de sa boîte (4 :40)

  • Le Stylisme d’Aladdin : Compte rendu artistique (8 :45)

  • Aladdin : La magie atterrit sur Broadway (18 :43)

  • Prises ratées du génie (8 :53)

  • Scène supprimée – Première rencontre entre Aladdin et Jasmine (2 :51)

  • Scène supprimée – Aladdin et l’attrait de la richesse (2 :52)

  • Chanson supprimée â€“ Proud of Your Boy (3 :58)

  • Chanson supprimée – Proud of Your Boy par Clay Aiken avec métrage original du film (2 :18)

  • Chanson supprimée – You Can Count on Me (2 :22)

  • Chanson supprimée – Humiliate the Boy (3 :54)

  • Chanson supprimée – Why Me (3 :43)

  • Chantons ensemble

  • Clip – Proud of Your Boy par Clay Aiken (2:21)

  • Clip – A Whole New World par Nick Lachey et Jessica Simpson (4:14)

  • Clip – A Whole New World par Regina Belle et Peabo Bryson (4:08)

  • Making-of du clip – Proud of Your Boy (3:20)

  • Making-of du clip – A Whole New World (3:46)

  • Bande-annonce originale (2 :50)

  • Bande-annonce du deuxième volet (0 :43)

  • Bande-annonce du troisième volet (1 :31)

Critique

L'édition que je vais critiquer est l'édition exclusive Best Buy de l’édition Diamant en Blu-ray+DVD de Zone A et de Région 1, sorti en 2015 que je me suis procuré la même année.

Critique BR
Film

 

C’est officiel. Je déteste Aladdin. Vous vous dites sans doute : «Comment fais-tu donc pour détester un tel chef d’œuvre?». En ne le détestant pas vraiment. En fait, je l’adore, et c’est là tout le problème. Car cette critique ne sera donc qu’une longue et ennuyeuse louange du film, avec tout de même la mention de quelques points négatifs, mais si minimes qu’ils ne feront qu’appuyer sur l’aspect barbant de ce texte. Au moins, je vous aurai averti, il y aura très peu de nuances dans les prochaines lignes!

 

Critique Film

Commençons par le point qui selon moi est le plus réussi du film : ses chansons. Contrairement à l’habitude, où deux ou trois chansons sortent du lot et les autres sont aussitôt oubliées, on a ici droit à cinq chansons (excluant les reprises), et elles sont absolument toutes géniales! Il est très dur pour moi de déterminer laquelle se mérite d’être ma préférée. Nuits d’Arabie est une excellente introduction au monde dans lequel nous serons plongés, en plus d’être très mémorable. Pour une bouchée d’pain est elle aussi une très bonne introduction, cette fois au personnage d’Aladdin, et son énergie est très appréciable. Suit Un Ami comme moi, dont le côté énergique est encore une fois le bienvenu. Prince Ali, avec son ambiance spectaculaire et royale, remplit pleinement son rôle en plus d’être drôle et particulièrement vivante. On s’adoucit par la suite avec Un Nouveau monde, chanson magique qui sait transmettre et le côté rêveur de la séquence, mais également son côté romantique. La reprise à la fin est d’ailleurs fortement appréciée, bouclant la boucle avec merveille.

 

C’est en fait un autre des excellents points du film : sa structure. Ses premières scènes sont donc pratiquement parfaites et nous plongent dans l’histoire graduellement mais avec une grande efficacité. On commence évidemment dans le désert, avec des couleurs très chaudes et un soleil plombant. Puis, on rencontre le marchand. Le Génie doit apparaître bien plus tard dans le long-métrage, mais comme c’est lui qui donne une patte si unique et caractéristique à Aladdin, les premières minutes du film auraient pu dénoter un peu trop de la suite. Le marchand est là pour 

pallier à cet effet négatif. Lui aussi doublé par Robin Williams, nous sommes introduits à la folie du Génie avant même que le personnage n’apparaisse, pour ne pas être trop dépaysé par toute cette énergie un peu plus tard. Suit une scène extrêmement

mystérieuse, qui nous amène à connaître Jafar. Couplé à l’énigmatique séquence, notre impression par rapport à Jafar est déterminée d’avance.

 

Cette dite séquence réussit également à introduire la mythologie du film. En effet, celui-ci possède son propre univers magique avec ses règles et ses obligations, et je dois encore une fois lever mon chapeau devant la complexité de celui-ci. Le personnage de Jafar est d’ailleurs très bien servi par ce monde, car c’est un peu ce qui en fait la force. Avec son don d’hypnose, sa menace est encore plus importante que les méchants précédents puisqu’il s’attaque avant tout au psychologique des personnages et peut leur faire faire tout ce qu’il désire. Les plans de ce machiavélique personnage sont également très bien trouvés et témoigne de la qualité des ruses utilisées dans le long-métrage, surtout du côté d’Aladdin. Celui-ci est en effet très malin et trouve 

mille combines pour sortir du pétrin, chacune d’entre elles étant plus intéressante l’une que l’autre, culminant en son plan final pour détruire Jafar.

 

Le personnage d’Aladdin est d’ailleurs une vraie perle dans cette Å“uvre. Très éloigné des personnages masculins typiques dans les Disney, très unidimensionnels, nous avons ici un personnage à multiples facettes. Dès son introduction, nous sommes semés par le doute. La première action qu’il exécute est effectivement un crime! Mais la scène suivante s’empresse d’apporter une nuance en le rendant bien plus altruiste qu’on n’aurait pu le penser. Plus tard, on se rend également compte qu’Aladdin manque cruellement de confiance en soi, malgré les apparences. Quand il apprend qu’il deviendra sultan, il est soudainement pris d’un doute et croit qu’il ne 

sera pas capable de faire honneur à ce rôle. On s’aperçoit alors qu’au-delà de la fameuse règle de la

royauté, c’est avant tout parce qu’il ne croit pas qu’en tant que lui-même il puisse gagner le cœur de Jasmine. Cette dernière est d’ailleurs une autre excellente qualité au film. Ses motivations sont claires dès le départ, ce qui nous aide à ressentir une grande sympathie pour elle. Son caractère est également très appréciable; elle est généreuse, bienveillante et joueuse.

 

Tous ces traits se retrouvent également chez Aladdin, ce qui m’emmène vers une autre prouesse du film : pour l’une des premières fois, on croit vraiment au couple-phare du long-métrage. Non seulement ont-ils des personnalités compatibles et des rêves qui, malgré leurs différences, se rejoignent dans leur désir de s’évader, d’être plus libres, mais leur relation est également très bien représentée dans le film, suffisamment pour qu’on y croit pleinement. À leur première rencontre, on voit clairement une grande chimie s’installer dans leurs interactions mais aussi dans la confiance qu’accorde Jasmine à Aladdin. Et quand Aladdin décrit Jasmine sur l’île paradisiaque, on le voit bien, autant dans les dialogues que dans l’animation et l’interprétation, qu’il est véritablement en amour. De plus, Prince Ali, qui est bien entendu une personnalité qu’Aladdin s’est inventé, a bien de la difficulté à séduire la princesse. Ce ne sont que les moments où il laisse un peu d’Aladdin transparaître que Jasmine se montre intéressée, ce qui rend leur connexion plus vraisemblable et authentique.

 

Contre cette magnifique alliance se trouvent deux personnages aux desseins pourtant fort différents. Le premier est certainement le plus évident : Jafar, le principal antagoniste du film. Celui-ci est d’ailleurs merveilleusement travaillé. Faisant partie de mes méchants préférés de Disney grâce à sa magie que j’ai abordé plus tôt, il a également plusieurs autres aspects intéressants, principalement sa soif de pouvoir qui motive chacune de ses actions. Il souhaite posséder la lampe pour avoir tout ce qu’il veut et donc être en position 

de pouvoir, il veut également devenir sultan pour avoir tous les droits et être en position de pouvoir… Tout est mené par le pouvoir et il est extrêmement agréable de découvrir les actes de ce personnage en ce sens, surtout que c’est au final ce qui le mènera à sa perte. D’ailleurs, son attitude laisse également transparaître cet objectif constant, tant il est toujours calme et réagit rarement à ce qui se passe autour de

lui. Il préfère, au contraire, agir, suivre ses propres actions, être en contrôle, en pouvoir de sa personne. Ceci a un double effet puisque ça le rend par-dessus le marché encore plus diabolique.

 

Pour y apporter un contraste, cet être machiavélique est qui plus est accompagné de Iago, un perroquet tout aussi énervant que les membres de son espèce de notre monde. Pourtant, son personnage fonctionne plutôt bien dans le film. Il s’agit un peu d’un Génie pour l’antagoniste au fond, ce qui se renforce par le fait qu’à l’instar de Robin Williams, l’interprète de Iago a aussi été autorisé à improviser certaines de ses répliques. Souvent très drôle, sa présence ajoute une jolie dimension aux passages avec Jafar. Pour poursuivre du côté des antagonistes, nous en retrouvons un autre qui n’endosse ce rôle qu’en partie : le sultan, le père de Jasmine. Ce Â«méchant» a cela de particulier qu’il n’en est pas vraiment un, et c’est une nuance qui est bien saisie dès le départ. Les auteurs et les animateurs ont réussi à rendre ce personnage attachant malgré sa position d’obstacle dans l’histoire, un véritable coup de maître à mon sens.

 

Assistant ces personnages peuvent également être découverts les personnages plus secondaires. Le plus notoire d’entre eux est bien évidemment le Génie, brillamment interprété par Robin Williams, le rendant indissociable de son interprète.  Personnage particulièrement marquant, son humour est complètement fou, allant de transformations à transformations et de références en références. Ils ont véritablement utilisé le potentiel du Génie à son maximum et cela mérite un gros applaudissement puisque ce qui en ressort est excellent. Cela dit, un peu de temps pour relaxer aurait sans doute été apprécié entre deux blagues. Le film va à 100 à l’heure et il est parfois difficile de suivre tout ce qui se passe…

 

D’un côté moins mémorable mais tout aussi appréciable se trouve également Abu, qui est, malgré son côté effacé une fois le Génie apparu, indispensable à l’intrigue. Il apporte en effet un contraste important avec le personnage d’Aladdin, surtout dans l’introduction de ce dernier. Abu a beau être attachant, il est également égoïste et méfiant, là où Aladdin est généreux et voit le meilleur dans chaque personne. Ce contraste était donc important pour montrer qu’Aladdin n’est pas un méchant voleur, simplement un héros en demi-teinte. Son côté cynique est également génial et on s’identifie facilement à certaines de ses réactions. N’oublions pas non plus le tapis, un personnage extrêmement secondaire mais dont l’idée de le convertir en individu est très bien trouvée.

 

Il faut savoir que ce tapis n’aurait jamais été possible sans la nouvelle technologie de l’ordinateur, utilisée à foison dans ce long-métrage, mais toujours avec bon goût et succès. La CGI, utilisée sur la caverne des merveilles principalement, est excellente (surtout considérant l’époque) et ne connaît que très peu de faux pas si ce n’est un décor un peu plat à une occasion. En général, elle s’intègre également très bien à la 2D, qui elle aussi est excellente. Les arrière-plans regorgent de magnifiques détails, les couleurs sont éclatantes et très bien choisies, le style graphique est merveilleux et caractéristique au film et les animations sont incroyablement bien réalisées. Véritablement un sans-faute, pratiquement, à ce niveau donc.

 

Et heureusement, car le visuel devait être à ce niveau pour accompagner tout l’action se trouvant dans le film. Il s’agit en effet d’une Å“uvre particulièrement mouvementée, regorgeant de nombreuses scènes d’action, toutes extrêmement réussies. À chaque occasion, la tension est à son comble, et je la ressens encore malgré le nombre de fois que j’ai regardé ce film. La scène de combat final contre Jafar contient Ã©galement d’excellentes idées, avec sa transformation en serpent, certes un peu puisée de La Belle au bois dormant mais toujours diablement efficace.

Aladdin est donc un long-métrage rempli d’éléments incroyables qui défilent à toute vitesse devant nos yeux, ne nous laissant aucune occasion de s’ennuyer. Cependant le film regorge de tant d’excellentes choses qu’il manque de temps, au final, pour exploiter pleinement ceux-ci. Seul le Génie a droit à suffisamment de temps d’antenne, mais ceci a pour résultat de jeter énormément d’ombre sur les autres personnages devant pourtant être plus importants pour l’intrigue. Malgré tout, l’ensemble reste cohérent et drôlement prenant, nous présente des personnages attachants et, par-dessus tout, crédibles, avec des graphismes au sommet de ce que Disney a réalisé dans toute son existence, en nous offrant des choses qu’aucun autre film ne peut nous offrir. On ne peut demander à une œuvre de nous donner la perfection, mais il est bon de voir que celle-ci s’en approche sournoisement.

 

Packaging

 

L'édition Diamant exclusive Best Buy d’Aladdin est servie avec un fourreau lenticulaire, dans un boîtier Amaray de 2 disques. Il ne contient qu’un seul imprimé, celui contenant le code de la copie digitale.

 

Un fourreau lenticulaire est toujours très intéressant et représente certainement un gros argument de vente. Pourtant, celui-ci n’est franchement pas des plus réussis. L’effet est certainement efficace, mais le visuel sélectionné est très décevant. Parmi toute la palette de visuels absolument magnifiques disponibles pour ce film, c’est cette image trop simple, présentant Aladdin rencontrant le Génie sur un fond pratiquement monochrome, qui a été choisie. La jaquette n’est pas des plus resplendissantes non plus, d’ailleurs. Le cadre, déjà présent sur les quelques éditions Diamant précédentes, gêne particulièrement ici tant il n’a aucun lien avec le film et prend énormément d’espace. Dommage, car les personnages ont un graphisme très réussi et le visuel Itunes, dépourvu de ce cadre, est bien plus réussi.

 

Comme à l’habitude, les disques Blu-ray et DVD ne présentent pas de réelle sérigraphie, ce qui est déplorable. Cette fois, cela dit, le DVD n’est plus gris mais bien blanc, ce qui a tout de même le mérite d’être un peu plus joli.

Blu-ray

 

Le disque s’ouvre avec un menu des langues, avec en guise de fond la caverne des merveilles. Simple, mais diablement efficace. Le logo Disney apparaît ensuite, suivi par les bandes-annonces de Le Bon Dinosaure au cinéma (VFQ), Sens Dessus Dessous sur Blu-ray (VFQ) et Le Monde de demain sur Blu-ray (VFQ), accompagnés d’une publicité contre la fumée secondaire. Accessible via le menu principal est également la bande-annonce du prochain Star Wars (VFQ).

 

Parlant du menu principal, celui-ci est plutôt réussi. Reprenant la fameuse scène de la reprise de Je vole, lorsqu’Aladdin, rêveur, regarde le palais, le menu possède une certaine poésie qui lui donne toute sa beauté. Aladdin semble cela dit extrêmement statique pendant le menu, ce qui peut dérouter légèrement.

 

L'image est très propre, sans aucun réel défaut. Tout est très clair, et la grande définition nous permet d’apprécier pleinement les magnifiques coups de crayon des artistes, sans pour autant qu’ils soient trop apparents pour en être agréables. Ce qui frappe le plus, ce sont clairement les couleurs, extrêmement puissantes, ce qui est une très bonne chose puisque le film utilise souvent les couleurs pour renforcer le scénario. Elles sont ici présentées plus éclatantes que jamais, pour le plaisir de nos yeux!

 

Passons maintenant aux suppléments, qui sont, tout de même, assez nombreux. Le tout premier sur la liste se nomme Prises ratées du génie. Celui-ci est malheureusement un fourre-tout de ce qui concerne Robin Williams. Nous avons donc une entrevue avec les réalisateurs du film et l’artiste ayant dessiné le personnage du Génie, se rappelant tous trois comment étaient les séances de travail avec le défunt acteur. Et nous avons les prises ratées, ou plutôt alternatives, qui n’ont aucun lien avec ce qui est dit en entrevue. C’est dommage, car les deux parties sont vraiment très bonnes séparément, on apprend bien des choses et les improvisations de Robin Williams sont absolument tordantes. En faire deux suppléments aurait certainement été plus judicieux.

 

Suit Aladdin : La magie atterrit sur Broadway, un making-of de la comédie musicale reprenant la trame du film. Je m’attendais à une enième publicité déguisée comme ce fut le cas sur tant d’éditions jusqu’alors. Et bien que l’objectif premier de l’inclusion de ce bonus ici est bien difficile à cacher, je dois admettre que cette fois, ils y ont mis le paquet. On retrouve donc une vidéo très bien réalisée mais surtout très informative, nous apportant plusieurs anecdotes et ne laissant absolument rien derrière, même les faits les moins flatteurs. Une très belle réussite que ce supplément.

 

Par la suite, Aladdin sort de sa boîte! Sous ce titre énigmatique se cache en fait une vidéo nous révélant quelques « easter eggs Â» du film, dont plusieurs que je ne connaissais pas du tout! Ces « easter eggs Â» sont également accompagnés de quelques anecdotes, celles-ci plus connues. Tout cela est présenté avec un ton très dynamique et agréable, on regrette cependant qu’il n’y ait pas un peu plus de viande, puisqu’on ressort de ce visionnement avec une sensation de vide assez prononcée.

 

Aladdin sort de sa boîte a, sur cette même édition, une suite spirituelle, nommée Génie 101, qui retrace elle les différentes imitations du génie à travers le long-métrage. La voix d’Aladdin nous explique l’origine des imitations avec un peu d’histoire sur celles-ci, tout cela dans un tout énergique mais drôlement daté, avec des graphismes dignes du début du siècle. Les deux derniers suppléments auraient très bien pu être réunis, en gardant le concept du premier mais l’animateur du second.

 

Ron et John : Tu ne trouveras jamais un ami comme moi, le prochain supplément (et le dernier exclusif à cette édition), est une discussion entre les deux amis Ron Clements et John Musker, qui ont réalisé le film. Très peu intéressant pour quiconque souhaite en découvrir plus sur le film, ce bonus a de quoi nous faire sourire, mais reste particulièrement inutile sur cette édition.

 

Nous passons ensuite aux Bonus classiques, provenant des éditions vidéo précédentes du film. Nous commençons avec quatre chansons supprimées, chacune d’entre elles accompagnées d’une introduction expliquant le contexte dans lequel elle a été créée, pourquoi elle a été supprimée, etc. La première, Proud of Your Boy, traitait du désir d’Aladdin de plaire à sa mère, personnage supprimé du film. La deuxième avait elle pour thème l’amitié entre Aladdin et Abu. C’est sans doute l’une des plus faibles de ces quatre chansons, avec la troisième, une chanson destinée à Jafar mais qui était bien trop poussée dans l’humour pour le personnage. La quatrième, elle aussi devant être chantée par Jafar, était un bien meilleur équilibre selon moi. Dans les quatre cas, la trame sonore est accompagnée de croquis et de dessins préliminaires dans un excellent montage.

 

Dans la même veine, nous pouvons ensuite découvrir les scènes supprimées, qui sont au nombre de deux. Possédant eux aussi chacune leurs introductions, les deux scènes sont très intéressantes. La première, relatant la première rencontre entre Aladdin et Jasmine, est absolument excellente et se trouve être une alternative équivalente à la scène correspondante au film, si ce n’est qu’elle manque un peu de subtilité dans son écriture. La seconde est une scène avec la mère d’Aladdin, qui montre un tout autre traitement de ce dernier qu’il aurait été très pertinent de voir dans le résultat final.

 

On retrouve ensuite les vidéoclips. Le premier présente Clay Aiken reprenant la chanson supprimée Proud of Your Boy. À savoir que nous avons droit au clip, à la chanson accompagnée de séquences du storyboard original (ce qui se trouve être en fait la vidéo présentée dans la section Chansons supprimées) et d’un making-of du clip. L’interprétation de la chanson n’est franchement pas mauvaise mais il y manque l’intensité de la démo entendue plus tôt sur le disque. Et bien que la présence d’un making-of soit une jolie touche, je dois dire que j’en cherche encore l’utilité tant il se révèle faible en informations.

 

Il en va d’ailleurs de même avec la reprise suivante (A Whole New World par Jessica Simson et Nick Lachey) dont le clip est qui plus est encore plus rudimentaire que le premier, sans parler de l’interprétation frôlant l’exécrable… En plus d’être particulièrement injustifié, ce deuxième making-of est en plus très mal fait, faisant mal aux yeux tant il essaie d’être vivant mais ne réussissant, au final, qu’à être drôlement daté. La troisième interprétation, elle aussi de la fameuse chanson d’amour du film mais cette fois-ci interprétée par Peabo Bryson et Regina Belle, a le mérite de ne pas présenter de making-of inutile tout en nous amenant une interprétation de la chanson bien plus légitime à mon sens.

 

Nous est ensuite proposé l’index des chansons Disney, isolant les différentes chansons du film en incluant des sous-titres nous indiquant les paroles. Notons que les paroles sont les bonnes pour la version française des sous-titres, contrairement à certains sous-titres d’autres éditions qui se contentent de traduire littéralement de la version anglaise. On notera également que les reprises sont exclues de ce supplément.

 

Suit Dans la lampe du Génie : Visite guidée. Ce titre évasif révèle en fait un supplément tout aussi évasif. Il s’agit en quelque sorte d’un court-métrage à saveur humoristique, dans lequel Iago visite la lampe du Génie. En CGI, excluant pour l’animation des personnages, l’image est absolument désastreuse, vestige d’une époque révolue (heureusement!) mais il n’en reste pas moins que ce bonus a ses moments plutôt agréables. Son absence n’aurait toutefois pas causé beaucoup d’émoi. Je me dois cependant de souligner le fait qu’il a été entièrement doublé en français, bien que les voix du film n’aient pas été conservées.

 

Le bonus qui suit, Le Génie en tournée mondiale, reprend exactement le même modèle, avec Iago et Jafar recevant plusieurs cartes postales du génie qui profite de sa liberté. Il y a quelques bons gags, mais il est extrêmement surprenant que, contrairement à son homologue précédent, celui-ci ne soit pas doublé en français alors qu’il aurait nécessité exactement les mêmes voix, ni plus ni moins!

 

Nous avons maintenant droit à deux commentaires audio. Le premier est animé par les deux réalisateurs du film et la coproductrice Amy Peller. Celui-ci a un facteur de commémoration pendant toute sa durée, ce qui en gâche un peu le contenu, mais il reste riche en informations pertinentes. En gardant en tête tous les autres suppléments, il est incroyable de voir à quel point le film a changé depuis sa toute première version, ce qui est accentué à maintes reprises dans ce commentaire. Le second commentaire nous est plutôt amené par les chefs animateurs du film. Avec énormément de name-dropping et de 

répétition avec le commentaire précédent, celui-ci est loin d’être parfait mais apporte une dimension intéressante du point de vue des animateurs, avec quelques anecdotes plus techniques relativement bien vulgarisées.

 

Le prochain bonus devait certainement être le plus gros morceau de l’édition puisqu’il s’agit d’un making-of. Cependant, il n’en est rien, puisque sous ce nom lui étant attribué se trouve en fait un mélange maladroit et inexplicable de différents featurettes n’ayant aucun lien entre elles et répétant même plusieurs informations à maintes reprises. On y retrouve donc des tests d’animation, des comparaisons entre les différentes versions de certaines scènes, des entrevues de coulisses d’un événement qui ne nous ai jamais présenté, l’évolution de certains personnages, les impressions des acteurs derrière les personnages, avec des vidéos les montrant en plein travail, ajoutant également quelques featurettes de divertissement et d’autres empruntant le style biographie. Tout ceci agencé d’une façon qui semble complètement aléatoire, puisqu’on peut parler d’un même personnage à trois reprises dans le 

making-of, passer à une featurette humoristique, revenir à une biographie, arriver à un test d’animation, puis reparler d’un personnage déjà abordé… Gâchis est le mot qui me vient spontanément à l’esprit, surtout que les différentes featurettes, prises indépendamment, sont dans l’ensemble plutôt réussies et nous démontrent bien que le processus de création derrière ce long-métrage aurait été particulièrement intéressant à explorer dans un documentaire mieux construit et formant un tout mieux défini.

 

On retrouve par la suite Alan Menken : L’homme à tout faire de la musique. Ce documentaire est en fait animé, en quelque sorte, par Alan Menken lui-même! Si on écarte l’aspect narcissique que cela transmet, il est clair que cela nous permet d’entrer plus personnellement dans sa vie, mais surtout, dans son processus créatif. Et c’est clairement l’élément le plus passionnant de ce bonus. Il reprend en effet les chansons les plus marquantes de sa carrière et nous transporte, dans chaque cas, vers son inspiration et son imaginaire, ce qui a mené la chanson à être comme elle est. Certes, on ne se passe pas des louanges, habituelles pour un tel supplément, mais je dois dire qu’Alan Menken a maintes fois mérité les siennes.

 

C’est au tour de Le stylisme d’Aladdin d’être présenté à nous. Celui-ci est en réalité une galerie d’images, cette fois accompagnée d’un commentaire audio par les deux réalisateurs du long-métrage. Et quel bonus est-ce! Premièrement, il a le mérite de corriger exactement ce que je n’aime pas normalement des galeries photo : ici, on nous explique ce qu’on voit. De plus, ce qu’on voit est absolument génial. On prend ici pleinement conscience du nombre astronomique de directions que le film aurait pu prendre, tant au niveau de l’histoire qu’au niveau visuel. Nous sommes également plongés en plein cÅ“ur du processus créatif, avec des explications données à propos de certains éléments visuels du film. J’aurais pris de ce format pendant des dizaines et des dizaines de minutes et il est fort dommage que les éditions subséquentes (considérant que ce supplément était présent sur l’édition DVD de 2004) n’aient pas inclus quelque chose de similaire.

 

Pour clore la section des suppléments, trois bandes-annonces sont disponibles, une pour chacun des films de la trilogie d’Aladdin. La bande-annonce du film original est présentée dans une bien piètre qualité, toutefois regardable. Je suis cela dit ravi de ne pas avoir vu cette bande-annonce avant d’avoir vu le film, tant il présente toutes les scènes-clés du film, sans laisser le moindre élément de surprise au spectateur! La présence des bandes-annonces suivantes est purement marketing, évidemment, mais il faut bien dire qu’elles sont présentées dans une meilleure qualité que la première (pour bien voir à quel point l’animation y est mauvaise).

 

Seules les chansons et les scènes supprimées ont été portées vers le DVD.

 

Note

Film:

9

Graphismes:

6

Image:

9

Bonus:

8

Points bonis:

1

Total: 88%

C’est donc à une édition plutôt ambiguë à laquelle nous avons droit, mais rassurez-vous, il y a plus de bon que de mauvais! La jaquette a beau avoir un design plutôt laid, avec un énorme cadre bien trop passe-partout, il faut avouer que le design sans le cadre était très réussi et que les menus sont très bien réalisés, si ce n’est qu’un peu statiques. L’image est, elle, absolument sublime, aisément comparable aux éditions Diamant précédentes de films récents comme La Belle et la bête ou Le Roi lion. Les défauts nous reviennent quand on en vient à parler des suppléments, mais ils sont assez peu nombreux, logeant simplement dans l’absence d’un véritable making-of complet et bien structuré ainsi que la trop grande présence de matériel de marketing et de suppléments inutiles. On doit cependant noter l’excellente réalisation des nouveaux bonus (et de la majorité des plus anciens), mais leur idée originale amène souvent un : «Mais pourquoi?». Il y a pourtant suffisamment de bon matériel pour être pleinement rassasié. Au niveau des points bonis, j’aurais accordé trois points pour le supplément doublé en français, Dans la lampe du génie, si ce n’est que le suivant, reprenant les mêmes personnages, a été écarté. Ce ne sera qu’un point donc, mais qui est au final plutôt anecdotique tant l’édition Diamant d’Aladdin a su en récolter dans les autres catégories. Le film, absolument excellent en tous points et particulièrement notable, en mon sens, pour proposer l’une des meilleures bandes sonores de Disney, a donc amplement ce qu’il mérite ici avec une édition, certes pas parfaite, mais qui vaut certainement le détour.

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