surprenante mais drôlement efficace! Blue Bayou est un segment que j’affectionne désormais énormément, car tout ici est incroyablement féérique. Honnêtement, je l’aurais très bien vu clore le film. La combinaison du visuel et de la chanson fonctionne vraiment et forme un excellent tout. All the Cats Join In est mon petit préféré, j’ai toujours aimé quand l’image se dessine devant le spectateur, je ne sais pas trop pourquoi mais j’accroche!

 

Without You est selon moi un peu faiblard en comparaison aux autres. Je trouve que ce segment essaie trop de faire dans la tristesse et rend le tout plus pathétique qu’autre chose. Suit Casey at the Bat, que j’ai trouvé pas mal mais qui ne fait pas partie de mes préférés. L’histoire est bonne, le tout est drôle, mais il manquait quelque chose de particulier, quelque chose d’unique, que les autres parties avaient. Two Silhouettes est probablement la scène la plus jolie visuellement de tout le film, mais c’est tout ce qu’elle a à offrir. On retrouve ensuite Pierre et le loup, une bien bonne histoire, bien narrée. J’ai beaucoup aimé le fait que les personnages soient représentés par des instruments, c’était une belle touche.

 

J’ai bien aimé After You’ve Gone, j’aime toujours voir des choses se transformer en d’autres, comme dans Les Éléphants roses de Dumbo. C’est donc tout naturel que j’apprécie le segment. Johnnie Fedora and Alice Bluebonnet était vraiment excellent, très touchant, et la chanson l’accompagnant est d’ailleurs ma préférée de tout le film. The Whale Who Wanted to Sing At The Met est une très bonne façon de clore le film, sa fin me faisant penser à celle de Contes d’automne et de printemps, puisqu’elle n’est pas vraiment heureuse.

 

Du côté graphique, je n’ai pas vraiment été impressionné au cours du long-métrage, mais je dois dire que l’eau présente dans le tout dernier segment était vraiment très jolie. Je ne sais pas quel secret ils avaient à l’époque, mais ils savaient vachement bien représenter l’eau. Côté musical, aucune chanson ne m’a éreinté, sauf peut-être Two Silhouettes, mais c’est sans doute la version française qui ne me plaît pas ici. Malgré tout, peu de chansons sortent véritablement du lot, elles restent simplement écoutables, voire bonnes, mais jamais très bonnes ou excellentes.

 

J’aimerais dire tant de choses sur La Boîte à musique, mais j’ai déjà l’impression d’en avoir dit beaucoup plus que pour les films que j’ai critiqués précédemment. Certains auront beau dire ce long-métrage que ce n’est qu’un «wannabe Fantasia», je dirais plutôt que c’est un «Fantasia grand-public» au sens où il rejoint un public plus large. Les gens qui n’aiment pas la musique classique seront ravis d’explorer un nouveau style musical à chaque segment, quelque chose de nouveau, de complètement différent par rapport au précédent. Et je crois que c’est ce qui fait tout le charme de La Boîte à musique; sa diversité.