quelques fois à gorge déployée, devant les nombreux gags que les studios nous ont offerts.

 

Deux facteurs aident bien entendu à apprécier le film : l’apparition de Donald et de Dingo, deux personnages que, personnellement, j’apprécie beaucoup. Et je les retrouve ici, faisant ce qu’ils font de mieux, et je ne vois donc pas comment je pourrais ne pas aimer. Côté personnages originaux, nous en retrouvons plusieurs dont Pedro, l’avion de livraison, qui a su être très attachant et dont l’histoire, d’ailleurs, m’a plutôt surpris. Il est rare, surtout en regardant un Disney, que je m’inquiète réellement pour le sort d’un personnage, et c’est le cas maintenant (Par m’inquiéter, je veux dire ici penser qu’il pourrait ne pas s’en sortir). José Carioca est bien entendu le personnage-phare du film, réapparaissant d’ailleurs dans sa suite. J’aime beaucoup son attitude et le fait qu’il soit presque exactement le contraire de Donald; toujours de bonne humeur, tout semble fonctionne pour lui… Bref, il est plutôt charismatique et je l’ai bien aimé.

 

Malheureusement, c’est tout ce que le film a à nous offrir. Les décors sont souvent vides ou composés d’un fond de couleur unie, même si les arrière-plans dans le segment de Pedro étaient plutôt jolis. Dans une œuvre voulant vanter l’Amérique du Sud, je me serais tout de même attendu à voir quelque chose de plus joli, avec de grands paysages impressionnants… Je n’ai pas trouvé ce que je cherchais à ce niveau. Côté musical, c’est encore pire, les chansons sont toutes oubliables et le fond sonore est tout aussi oubliable. La chanson de fin a son charme, mais sans plus.

 

Dit comme ça, j’ai l’air d’énormément apprécier le film puisque je n’ai que peu parler des lacunes du scénario. Le fait est que le scénario n’a pas vraiment de lacune; il n’a pas vraiment essayé à la base, en fait. C’est un film léger, avec une trame principale simple, des histoires qui le composent simples, des personnages plutôt simples… Tout est simple. Et il est évident que si j’avais à noter le film, je le situerais en-dessous de beaucoup d’autres que j’ai pourtant critiqué plus ardemment ici. Mais je préfèrerais bien plus réécouter Saludos Amigos que Bambi même si tout dans ce dernier est bien supérieur au film de propagande cité plus tôt. C’est simple, certes, mais c’est drôlement divertissant.

 

Au final, Saludos Amigos m’a beaucoup surpris, moi qui pensais passer quarante minutes devant quelque chose d’éperdument mauvais. Ça reste un film très simple, dépourvu de seconde couche et d’histoire prenante, mais qui envoie des gags très efficaces et dessine automatiquement un sourire sur le visage.