film, même pour moi qui l’a pourtant vu à maintes reprises par le passé. Cette poursuite dans Big Ben est probablement l’un de mes combats finaux préférés tous Disney confondus tant elle est en tous points géniale. En fait, tout revient du génie ici, incluant les nombreux stratagèmes de Basil ou de Ratigan, tous assez originaux et ainsi intéressants.

 

Il ne faut pas non plus oublier une composante très importante de l’œuvre : l’émotion. Alors que c’est un aspect un peu délaissé dans les Sherlock Holmes habituels, ici nous en avons à revendre sans qu’on s’en fatigue. Et même si ce côté repose essentiellement sur Olivia et son père, Basil en transporte une bonne quantité lui aussi.

 

Il est vrai que ce dernier a une évolution particulièrement pertinente pendant le long-métrage. Le moment où il comprend qu’il a perdu et qu’il ne peut pas se sortir de sa situation est probablement mon moment préféré. Cette émotion n’est pas la plus simple à transmettre, qui plus est en dessin, mais ici c’est réussi en tous points. Tout du côté des personnages est réussi, en fait. Je regrette simplement ne pas avoir vu plus de développement du côté de Dawson, alors qu’il était le narrateur, pourtant.

 

Je ne peux pas dire que je suis déçu de l’image de ce film. Ils ont visiblement mis beaucoup d’efforts dans l’ambiance et c’est tant mieux, puisqu’on ressent bien l’atmosphère de chaque lieu présenté. Mais l’aspect inanimé de certains figurants, particulièrement au bar, me dérange pas mal. Cela dit, on rattrape un peu le coup pour ce qui est de l’animation des personnages, qui est plutôt réussi.

 

Je suis en amour avec la musique de Basil, détective privé. Évidemment, ce ne sont pas les chansons qui attirent le plus mon attention, mais surtout les instrumentaux. Complètements uniques au film et très traducteur de l’esprit du film, je m’en délecte à chaque fois que j’entends un air composé pour le long-métrage. Malgré tout, les chansons ne sont pas mauvaises non plus, mais je ne peux pas non plus les considérer comme étant très bonnes. Elles ne sont pas désagréables, néanmoins.

 

Visiblement, Basil, détective privé me plaît sur presque tous les points. Avec seulement quelques imperfections, son histoire est bien portée par l’image et la musique qui forment une unité très soudée. Si on me demandait le film que je trouve le plus sous-estimé des studios et que je devais exclure les compilations des années 40, c’est certainement celui-ci que je donnerais comme réponse.