Jour 25 - Taram et le chaudron magique
53 jours. 53 classiques. Pour la cinquantaine de jours qui suit, je m’engage à regarder, chaque jour, un classique Disney dans leur ordre officiel. Et chaque jour, je posterai ma critique du film ici.
Ce n’est pas trop s’avancer que de dire que Taram est le vilain petit canard des studios. En général, chaque Disney, surtout relativement ancien, a trouvé son public et est considéré comme un classique par celui-ci. Ce n’est clairement pas le cas de Taram et le chaudron magique qui, presque unanimement, déplaît. Ce n’est sans doute pas pour rien que c’est le seul long-métrage à part entière hors-diamant à ne pas encore être sur le support Blu-ray à l’heure actuelle!
Je suis un peu le troupeau pour ce film, mais je conserve certaines réserves. Je ne peux pas dire que j’ai détesté le film. Son histoire reste en général bonne et facile à suivre. Le gros problème, c’est qu’elle est pleine
d’incohérences et de facilités difficilement pardonnables. Même si c’est relativement fréquent dans les Disney, le
hasard aide ici beaucoup trop Taram pour que ça passe. La défaite du Seigneur des Ténèbres est la faute la plus grave commise par le film à ce niveau. On ne comprend pas trop pourquoi il est attiré par le chaudron, pourquoi il a lâché prise, pourquoi… pourquoi il meure en fait! On dirait que les dieux se sont retournés contre lui à cause de sa méchanceté, mais ce n’est pas assez clair pour que je puisse le confirmer… Et je suis de ceux qui croient que Gurki aurait dû mourir, car la force dramatique de la scène de son décès n’est plus aussi présente en sachant qu’au final, il survit…
Parlant de Gurki, celui-ci, tout comme une grande partie des personnages du film, est particulièrement énervant. Seul Ritournelle m’a vraiment plus dans le film. Pour le reste, soit je ne peux pas les supporter (Taram, Eilonwy, etc.), soit ils n’ont simplement aucune saveur (Le Seigneur des Ténèbres, Dallben, etc.) Rien qui ne nous permet vraiment de s’attacher aux personnages, ce qui a clairement un effet sur notre implication dans l’histoire…
Visuellement, le film est très dur à juger. Alors que certaines animations sont beaucoup plus simples qu’elles ne devraient l’être, d’autres sont somme toute assez belles! D’ailleurs, il y a quand même de beaux effets dans ce long-métrage. L’aspect des décors est tout aussi mitigé, certains étant assez laids, d’autres étant acceptables.
Taram est l’un des rares classiques à ne posséder aucune chanson. Cela dit, c’est mieux ainsi, le contexte ne s’y prêtant pas vraiment à mon avis. Valait mieux s’en tenir aux instrumentaux, qui ne m’impressionnent pas vraiment mais qui accomplissent ce qu’on attend d’eux et c’est suffisant pour que ce soit bon; pas excellent, mais bon.
Je n’ai pas grand-chose à dire sur le film. La vérité, c’est que c’était parti sur de bonnes bases, mais tous ces éléments qui sont loin d’être parfaits m’empêchent de pleinement apprécier le film et même l’histoire qui, sur le papier, n’a rien de mauvais mais qui n’est aucunement pertinent à l’écran et me fait même grincer à plusieurs moments. Ce point noir aurait pu être bien meilleur si on y avait senti un peu plus d’implication…
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