53 jours. 53 classiques. Pour la cinquantaine de jours qui suit, je m’engage à regarder, chaque jour, un classique Disney dans leur ordre officiel. Et chaque jour, je posterai ma critique du film ici.

 

Le voici : le tout dernier film sur lequel Walt Disney a travaillé (oui, Les Merveilleuses Aventures de Winnie l’ourson est le vrai dernier film sur lequel il a travaillé, mais il n’a pas vraiment travaillé sur le film, mais plutôt sur les métrages qui le composent… Il reste une place à l’interprétation). S’est-il sauvé d’un désastre en ne pouvant pas voir le long-métrage finalisé avant sa mort? (Quelle introduction morbide, tout de même…)

 

Commençons, comme à l’habitude, par le scénario. Celui-ci est assez intéressant par moments, un peu moins par d’autres. En effet, on sent vite un prétexte pour revisiter les animaux de la jungle, plus notamment lors de la scène du roi Louie et celle de la patrouille des 

éléphants. Malgré cela, il reste agréable de voir Mowgli vivre toute sorte d’aventures, incluant son dilemme intérieur entre écouter Bagheera et quitter la jungle pour assurer sa sécurité ou rester sur la terre qu’il a toujours connu. Cela dit, c’est surtout à la fin du film que le tout devient vraiment captivant. Le combat entre le petit d’homme et Shere Khan est passionnant, ce dernier représentant une véritable menace qui atteint même le spectateur dans la peur qu’il crée.

 

Ce n’est pas avec les personnages que le film brille pour ma part. Je ne peux pas dire que l’un m’ait particulièrement énervé, mais je ne suis pas non plus très emballé par ceux-ci. Seul Bagheera réussit à aller chercher ma sympathie, avec son amour inavoué pour le jeune humain, son amour sans limite d’ailleurs puisqu’il est prêt à tout pour le protéger. Le reste des personnages n’attire pas ma haine non plus (ce qui est un exploit pour Mowgli, ce doit être le premier enfant Disney qui ne me tape pas sur les nerfs) mais ce n’est pas comme si je les trouvais extraordinaires… Ils sont simplement… moyens, je dirais!

 

Je suis particulièrement mitigé du côté de l’image. Alors que les décors sont assez jolis, les animations le sont un peu moins. Ne pensez pas que je n’apprécie pas les animations du Livre de la jungle, ce n’est pas ça, c’est surtout que parfois, certaines d’entre elles se répètent et c’est beaucoup trop visible! Mowgli marche trois fois exactement de la même façon, chaque fois que la patrouille des éléphants arrive, elle a la même animation, Kaa est lui aussi animé de la même façon les deux fois qu’il tombe de l’arbre… Bref, vous comprendrez qu’il y a plusieurs moments dans ce film où ils ne se sont pas coupé un bras à créer de nouvelles animations, et que ce n’est pas très subtil…

 

Le constat est bien plus positif lorsqu’on parle de la musique. Il s’agit effectivement selon moi de la meilleure musique originale jusqu’à présent. Il y a dans chaque chanson quelque chose que j’aime, avec, en tête de liste, «Être un Homme comme vous» et «Il en faut peu pour être heureux». Aucune, et je dis bien aucune, des chansons ne me déplaît. Et c’est très rare! De mémoire, ça n’arrive de nouveau que dans Le Roi lion! Mais ça, c’est une histoire pour un autre jour!

 

En résumé, j’ai bien aimé Le Livre de la jungle. Son histoire a de quoi passionner et sa musique sait me faire bouger, m’enchanter ou me glacer le sang, dépendant de la chanson en question. Malheureusement, quelques segments répétitifs, autant au niveau des animations que de l’histoire, rendent l’œuvre un peu lourde à certains moments. Il n’en reste pas moins, cela dit, que c’est un bon film, à voir et à revoir!