53 jours. 53 classiques. Pour la cinquantaine de jours qui suit, je m’engage à regarder, chaque jour, un classique Disney dans leur ordre officiel. Et chaque jour, je posterai ma critique du film ici.

 

Ce film est assez spécial pour les studios : c’est en effet le dernier à être sorti alors que Walt Disney était encore en vie. Était-ce une façon de finir en beauté? Je ne crois pas, non.

 

Déjà avec l’histoire, le film ne vole pas très haut. Il est composé de séquences sans énorme lien entre elle, ce qui n’aide pas à définir une ligne directrice pour l’œuvre. Parlons d’abord des trois transformations : elles ont toutes le même but, soit inculquer à Arthur la notion de l’intelligence contre la force physique. En mon sens, l’une de ces transformations aurait été bien suffisante. Trois, c’est trop et superflu. Ce ne sont d’ailleurs pas des passages qui me passionnent vraiment, sauf peut-être celui de l’écureuil qui a de quoi être sympathique. Cependant, il n’a aucune incidence sur le reste du film, et

c’est un peu le défaut de tous ces segments. Car le but, considérant le nom de l’œuvre en version originale, est le parcours d’Arthur jusqu’à ce qu’il devienne roi. Or, très peu de scènes ne concernent cette intrigue. Et parmi ces scènes inutiles, je n’ai été captivé que par le duel entre Merlin et Madame Mim. Soyons francs, s’il y a bien une scène qui ne sert à rien dans ce film, c’est certainement celle-là. Pourtant, c’est sans doute la meilleure de ces 80 minutes!

 

Heureusement, Merlin l’enchanteur se relève au niveau de ses personnages. Il est bien dommage que seul Arthur ne me plaît pas, par contre, considérant que c’est le personnage principal. Selon moi, il manque un peu de saveur et il est beaucoup trop émotif… Cependant, tous les autres sont intéressants, particulièrement Archimède et Merlin lui-même. Leur chimie est d’ailleurs un élément-clé du film et elle fonctionne très bien. Les références que Merlin fait au monde moderne constituent également une excellente partie de l’humour du long-métrage et fonctionnent très bien.

 

Tout comme pour Les 101 dalmatiens, qui utilisait la même technique, je n’ai vraiment pas accroché au style graphique de l’œuvre. Les couleurs qui dépassent, les traits grossiers, les animations un peu étranges par moment, tout ceci m’a vraiment dérangé durant mon visionnement. J’ai également remarqué que plusieurs animations se répétaient deux ou trois fois, et c’était très apparent…

 

Au niveau des musiques, le film n’a pas de quoi briller non plus… Absolument aucune chanson ne m’a rejoint, même Higitus Figitus, que certains apprécient, m’a vraiment laissé de marbre. Et ce n’est pas avec ses instrumentaux que Merlin réussit à se rattraper, puisqu’ils ne sont pas particulièrement bons eux non plus.

 

Vous comprendrez donc que je n’ai pas apprécié Merlin l’enchanteur, mais alors pas du tout. Seuls ses personnages constituent un point fort, mais le protagoniste réussit à ternir le tout. Que ce soit pour l’histoire, le dessin ou la musique, le film se retrouve, à mon avis, dans ce que Disney a fait de pire.