Jour 10 - Le temps d'Une mélodie

53 jours. 53 classiques. Pour la cinquantaine de jours qui suit, je m’engage à regarder, chaque jour, un classique Disney dans leur ordre officiel. Et chaque jour, je posterai ma critique du film ici.

 

Ayant bien aimé La Boîte à musique, je m’étais dit avant de visionner Le Temps d’une mélodie que, étant semblable dans le thème, j’apprécierais également celui-ci. Pourtant, je ne peux pas dire que la magie ait vraiment opéré…

 

Tout d’abord, je trouve qu’aucun segment n’est vraiment exceptionnel. «C’est un souvenir de décembre» est sympathique, mais sans plus. «Bumble Boogie» est intéressant et il s’agit clairement de mon segment préféré, mais ne peut pas, à lui seul, sauver le long-métrage. Johnny Pépin-de-Pomme est lui aussi sympathique mais encore une fois ne présente rien de bien transcendant. Seule sa mort est assez bien traitée pour que je le note. J’ai trouvé «Petit Toot» plutôt ordinaire également, le personnage est assez 

sympathique mais j’ai eu de la difficulté à accrocher au scénario.

 

«À la gloire d’un arbre» ne présente rien au niveau du scénario (je parlerai plus tard de ses prouesses graphiques) et c’est aussi le cas de «C’est la faute de la samba» qui est surtout là pour mélanger prises de vue réelles et animation, tel que vu dans Les Trois Caballeros. Pecos Bill est selon moi beaucoup trop long à démarrer et les interventions en prises de vue réelles étaient selon moi plus qu’inutiles (J’ai eu la belle surprise de revoir les jeunes acteurs de Mélodie du Sud par contre!) Cependant, lorsque l’histoire est réellement démarrée, ce segment devient très intéressant et le meilleur scénaristiquement parlant. J’ai d’ailleurs bien aimé la chanson qui raconte toutes ses réussites.

 

Heureusement que ce segment est là, d’ailleurs, puisque tous les autres personnages, mis à part les lapins dans «C’est un souvenir de décembre» sont tous très insipides et présentent peu d’intérêt. Petit Toot est mignon, certes, mais sa maladresse va beaucoup trop loin pour que je m’y attache. C’est un peu le cas de tous les personnages; ils ont l’air bien gentils, mais j’ai de la difficulté à m’y attacher. Ce n’était pas le cas de la baleine, des chapeaux ou des Pierre dans La Boîte à musique par exemple. Là, j’étais captivé parce que les personnages faisaient car je les aimais déjà. Ici, je n’ai pas l’impression de les connaître assez pour vouloir savoir ce qui va leur arriver.

 

Côté graphique, le long-métrage est très inégal. La plupart des segments ont des décors très simples, avec des animations très simples. Pourtant, «À la gloire d’un arbre» est tout bonnement magnifique, présentant des plans non seulement bien pensés mais aussi très bien dessinés. J’ai véritablement été impressionné par un studio qui, je le croyais, avait atteint son apogée avec Pinocchio. «À la gloire d’un arbre» présente selon moi la meilleure image que les studios nous ont jamais offert, et c’est bien dommage que le reste du film ne suive pas cette lancée. J’ai bien aimé également le mélange de prises de vue réelles et d’animation, encore une fois très bien fait. Côté musical, j’ai déjà oublié toutes les chansons du film. Rien ne se dénote particulièrement. Ça se laisse écouter, mais sans plus.

 

Au final, le film souffre d’un manque flagrant de personnages intéressants et surtout d’histoire intéressante, ce qui faisait partie intégrante de La Boîte à musique. Inutile de vous dire que j’ai été plutôt déçu, donc, par ce long-métrage…