le personnage principal fait partie de cette catégorie, ce n’est vraiment pas bon signe. Blanche-Neige et le prince forment d’ailleurs le moins beau couple de Disney, puisqu’ils n’ont aucun moment à l’écran, mis à part leur rencontre puis la formation de leur couple. Même Cendrillon et son prince sont selon moi plus travaillés.

 

À mon avis, le film décolle véritablement quand les nains apparaissent. Avant, le film n’est grosso modo qu’une succession de scènes plus barbantes les unes que les autres, à l’exception des scènes avec la reine et de la scène de la forêt. Cependant, dès que les nains arrivent, nous avons déjà une part d’humour qui vient de s’ajouter, sans compter que c’est à ce moment que le rythme s’emballe et que la reine s’implique de plus en plus dans la destruction de sa rivale. Et c’est là que le film devient drôlement bon. La scène où la reine, déguisée en vieille dame, réussit son coup et dit : «C’est moi la plus belle de toutes!» est fortement réussie et résume en elle seule le personnage, qui pour être la plus belle a sacrifié toute sa beauté.

 

Du côté musical, j’ai toujours de la difficulté à apprécier Blanche-Neige. À un moment, je trouve qu’il y a trop de chansons, surtout qu’elles sont toutes au début et au milieu du film. On peut donc se retrouver parfois avec 3 chansons en 4 scènes, ce qui fait beaucoup à absorber, surtout que dans ce lot, 1 est peut-être mémorable. Je retiens surtout Hé Ho, Je souhaite (qui me reste toujours en tête après avoir regardé le film) et Sifflez en travaillant (Même syndrome que la précédente). Pour ce qui est du reste (mis à part Un jour mon prince viendra qui reste une belle chanson) rien ne brille vraiment. Les instrumentaux sont par contre très jolis.

 

Bref, ce long-métrage, le tout premier de Disney, est très divisé. Au niveau de ses personnages et au niveau de l’histoire, on se retrouve avec du très bon contenu et du mauvais contenu. Malgré tout, j’aurais apprécié une meilleure division du côté des chansons, qui sont toutes en paquet à un moment du film. On peut au moins se consoler en regardant la beauté du film qui, malgré quelques anomalies graphiques, est impressionnant considérant le peu de précédent qu’avait le film d’animation à l’époque.